Québec – Europe

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Les cerisiers en fleurs au Parc Monseau à Paris… et moi 😉

Ce voyage n’est pas dans la même énergie que le précédent et il ne « coule » pas comme l’autre mais je dois le faire pour y vivre d’autres choses. Le fait est qu’il a commencé avec la pleine lune…

L’an dernier, mon voyage a été préparé longtemps d’avance, travaillé dans l’énergie et dans mon coeur pour se passer dans la paix et que tout coule. Je me réjouissais tellement de partir en voyage, enfin ! Après toutes ces années à rester à la maison où je vivais et travaillais seule.

Quand je suis rentrée à la maison, le 19 novembre dernier, je me suis retrouvée non seulement avec un choc thermique – de 12oC à Paris à -15oC et 20 cm de neige chez moi – mais aussi dans le choc de ma solitude après avoir passé trois mois avec du monde quasi tout le temps. De plus, déjà fatiguée de mon voyage, mon corps s’est littéralement écrasé, épuisé, déprimé.

Je ne veux plus être seule tout le temps comme j’ai vécu ces dernières années. Je veux vivre avec quelqu’un et avoir mes amis proches. J’ai donc pris la décision de déménager ce printemps pour revenir là où sont mes amis, dans la région de Montréal-Laurentides-Estrie. Je trouverai mon endroit et avec qui à mon retour de voyage.

Nouvelles tournées

L’autre décision que j’ai prise a été de préparer deux nouvelles tournées d’ateliers en Europe car j’ai tellement aimé ces expériences. Je me suis enfin sentie tellement à MA place dans la vie, dans ma passion, dans le bonheur d’aider et d’être avec des gens de conscience et en cheminement.

En quelques jours, la tournée de mars-avril était programmée et celle d’octobre-novembre bien avancée. En plus, Ma Premo avait décidé d’animer deux stages début février près de Genève. Une activité que nous partageons ensemble depuis cinq ans au Québec que nous avons décidé de transposer en Europe.

De la chaleur !

Après quelques jours au Québec, j’ai aussi réalisé, pour la première fois de ma vie, que je ne me voyais pas y passer l’hiver, que je n’avais plus envie de tout ce froid si longtemps, soit entre novembre et mai, six mois. Même si les paysages de neige se reflétant sous le soleil rayonnant et le ciel complètement bleu sont magiques et magnifiques, le froid ne m’attire pas. Je suis une fille de chaleur. J’ai apprécié et toléré durant 28 hivers mais là, le 29e est de trop.

Trois semaines après mon retour au Québec, j’avais donc programmé ma nouvelle tournée et trouvé un billet d’avion Québec – Montréal – Paris et retour pour 774 $. (En temps normal – et en moyenne saison -, c’est le prix pour la portion Montréal – Paris et retour, celle pour Québec – Montréal tournant autour de 400 $).

1. Québec – Montréal

Ce voyage a commencé d’une toute autre façon que le précédent…

Mon ami de coeur est arrivé dimanche soir dernier à la maison, après sa journée de travail, pour que nous passions quelques heures ensemble avant mon départ et m’amener à l’aéroport lundi en fin de journée.

Mes bagages étaient prêts. Au moment du départ, j’ai installé ma montre au poignet, que je ne mets que quand je suis en voyage. Nous sommes arrivés à l’aéroport à 16h. J’ai enregistré mes bagages et nous sommes allés prendre un thé et un beignet au Tim de l’aéroport. Une belle discussion s’est alors engagée et nous avons passé un long temps ensemble. Chaque fois que je regardais ma montre, nous avions encore du temps.

Je devais être à l’embarquement à 17h15 pour départ de l’avion à 17h40. A 17h, à ma montre, nous nous sommes dit au-revoir et j’ai passé la douane avant d’aller m’installer devant le comptoir d’embarquement. J’ai alors regardé le tableau et ai remarqué que mon avion avait une heure de retard. Il devait donc partir à 18h40. J’ai donc décidé de prendre mon mal en patience quand, cinq minutes plus tard, on a un appel de se présenter au comptoir pour l’embarquement. Je ne comprends plus rien. Tout le monde se lève, comme si de rien n’était, passe le comptoir et monte dans l’avion sur le tarmac.

En arrivant dans l’avion, je demande à l’agente de bord à quelle heure nous allons finalement partir. « Dans quelques minutes » me répond-elle. Je m’installe et le moteur de l’avion démarre. Je me dis que, finalement, le problème qui créait le retard avait dû se régler plus vite que prévu.

C’est alors que je demande à ma voisine quelle heure il est à sa montre : 18h40. Je regarde ma montre : 17h40. Ma montre avait une heure de retard.

J’ai donc passé une heure supplémentaire avec mon ami et j’aurais normalement manqué mon avion mais il avait été retardé d’une heure…

Je devais donc avoir cette discussion avec mon ami – et j’aurais peut-être aimé rester même plus longtemps avec lui – mais je devais aussi partir pour ce voyage… Synchronicités.

2. Montréal – Paris

L’avion de Québec ayant une heure de retard, je suis arrivée, avec quatre autres passagers qui prenaient la même correspondance, à 20h pile devant le comptoir d’embarquement de Lufthansa après avoir couru à travers l’aéroport de Montréal. L’avion était parti à 19h58 !!! Non seulement il ne nous avait pas attendu mais était parti à l’avance !

On nous a alors envoyés à un comptoir où on nous offrait une nuit d’hôtel et de reprendre le même vol le lendemain soir. Pas question. J’ai des rendez-vous à Paris demain !

Dans l'avion s'Air Transat

Dans l’avion s’Air Transat

Le prochain avion, d’Air Transat, partait à 22h. Nous avons couru à la billetterie, à l’autre bout de l’aéroport. Après avoir attendu 15 minutes en ligne à observer les agents rigoler avec les clients tout en farfouillant sans fin sur leur ordi, j’ai fini par passer la ligne et aller voir une troisième agente pour lui demander de nous mettre sur le vol d’Air Transat, qu’on était pressés.

Elle était stressée et devait finir quelque chose mais a compris mon message. Cinq minutes après, nous étions près d’elle, lui expliquant notre problème. Elle a couru chez Air Transat, est revenue avec le OK de transfert, nous a fait nos nouveaux billets et a couru avec nous jusqu’à l’embarquement !

A 22h, nous avons décollé dans un avion tout neuf avec des lumières tamisées tantôt mauves, tantôt orangées très jolies. J’avais une place seule sur une rangée de trois sièges et ai ainsi pu m’allonger pour dormir… Seule déception : le déjeuner continental promis par le commandant était en fait… un muffin !

L’avion neuf et les places ont été les cadeaux après cette saga dans l’aéroport et le retard du vol…

3. Paris – Genève

Après une sieste en après-midi pour décaler l’horaire puis une bonne nuit, je fais une petite visite à la place de la République, à côté de chez l’amie où j’habite, pour voir le monument encore décoré de beaucoup d’hommages à Charlie et faire une course. Je me rends ensuite à la gare de Lyon pour prendre le TGV pour Genève.

Gare de Lyon

Gare de Lyon

Nous sommes tous installés. Le départ est prévu pour 15h11. A 15h17, l’agent de bord nous annonce que le train a un souci technique et qu’on va partir en retard. Vingt minutes plus tard, on nous fait changer de train, la rame dans laquelle nous étions étant déclarée hors service. Notre convoi part finalement avec une heure de retard.

J’arrive à Genève à 19h30 au lieu de 18h30. Je prends le tram et arrive à Meyrin vers 20h. Mon amie m’avait dit d’aller chercher la clé auprès de son collègue au théâtre où elle devait travailler en début de soirée.

Quand j’arrive, l’évènement est terminé et elle est en train de discuter avec d’autres collègues. Je frappe dans la fenêtre et on se tombe dans les bras avant d’aller souper au bistrot du coin…

Conclusion

Je devais partir en Europe. Chaque retard avait sa raison et m’a offert des cadeaux : une heure de plus avec mon ami à Québec, l’avion neuf et les places pour dormir, mon amie qui était disponible à mon arrivée à Genève, etc.

Au-delà de ces situations, il y a d’autres raisons à ces départs retardés. Le fait est aussi que les deux stages auxquels je devais assister Ma Premo ont finalement été annulés. J’ai donc trois semaines devant moi, peut-être quatre si mon stage de Verviers ne se remplit pas.

J’ai d’autres choses à vivre durant cette première partie du voyage.

Mon billet d’avion était pris. Je devais venir mais manifestement pas pour ce qui était prévu au départ en février…

Aussi, une chose qui s’est confirmée pour moi ce dernier mois, c’est que ma vie principale est au Québec. Je me suis demandée parfois si j’allais revenir vivre en Europe mais la réponse est non…

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