Petit tour en Gaspésie

La Gaspésie est une région du Québec, tout au bout à l’est, sur la rive-sud du fleuve St-Laurent. De Montréal à Mont-Louis, notre but pour ce week-end, c’est 800 km de route. Nous partons en fait de Québec et avons environ 550 km à faire pour arriver à ce petit village sis dans une baie.

De Québec, nous prenons l’autoroute 20 qui devient la route 132 quand on arrive à Sainte-Flavie. La route 132 se sépare en deux pour former une boucle itinérante d’environ 885 km. C’est à cet endroit qu’il faut choisir entre l’itinéraire du sud et celui du nord. Nous choisissons le nord vers Mont-Louis où des amis nous attendent.

Sur la route, au détour d’une baie, nous découvrons Eole, un parc d’éoliennes majestueuses qui tournent dans le vent situé à Cap-Chat.

Quelques km plus loin, on passe Cap-Chat et on découvre un petit village en promontoire où un joli phare rouge monte la garde. Juché sur la falaise au pied du cap dont la forme rappelle un chat assis, le phare qui est toujours opérationnel (le prisme tournant sur son bain de mercure) est entouré de magnifiques sentiers fleuris menant à la mer.

La route 132 longe la mer sur de longs bouts depuis Mont-Joli. C’est tout simplement grandiose. Elle a été construite en explosant des parties de montagnes qui plongent dans le fleuve… ou la mer, à cette hauteur ? Pour les résidents, on dit la mer même si cette partie du fleuve est en fait le golf du St-Laurent. De cette partie de la péninsule, on ne voit plus de l’autre côté du fleuve, là où se trouve la Basse Côte-Nord, d’où l’impression d’être au bord de la mer.

La péninsule gaspésienne fut le berceau du Canada lors du débarquement de Jacques Cartier en 1534 alors que la nation amérindienne micmaque y réside. On y trouve encore deux réserves indiennes, Gesgapegiag (Maria) et Listuguj.

Nous arrivons enfin à Mont-Louis, un village installé au creux d’une des nombreuses baies qu’on trouve le long de la mer. Deux restaurants, un camping, une église, une pharmacie et des artisans nous offrent leurs produits.

Un arrêt pour mettre les pieds dans l’eau (glacée !) avant d’entrer dans les terres (à droite de l’église), pour aller chez nos amis qui habitent dans une vallée luxuriante.

Après trois jours de camping durant lesquels la météo nous apporta beaucoup de soleil et de chaleur, nous avons repris la route vers Québec. Nous nous sommes arrêtés à Ste-Flavie au Centre d’Art Marcel Gagnon. Sculpteur, auteur et peintre, nous découvrons d’abord, devant le Centre et sur la grève à marée basse, son « grand rassemblement », des personnages dont la tête sort de l’eau et des radeaux qui flottent à marée haute. Dans le Centre, des oeuvres de plusieurs artistes de la région, un restaurant et une boutique.

Après cette visite, nous continuons jusqu’à Rivière-du-Loup où nous nous arrêtons à la boutique de notre amie FAB, au quai de la Pointe, là où se trouve le traversier qui traverse le fleuve vers St-Siméon.

Histoire de la grosse tête d’Indien à côté de la boutique de FAB (par Fabienne Gingras) :

En 1999, le Malécite Bernard Jenniss, résident de Rivière-du-Loup, ouvre un comptoir de vente d’artisanat « indien », dans un petit chalet appartenant à Jacques Damours, situé à proximité du restaurant Le Boucaneux, à la pointe de Rivière-du-Loup.

Ce faisant, il réinstaure l’époque des « petites cabanes d’artisanats » des années passées. Pour souligner l’évènement, monsieur Jean-Noël Tardif, propriétaire à cette époque du Château de Rêves (Noël au Château), lui fait don de la « tête d’Indien », qui fut installée à proximité du petit kiosque d’artisanat, le regard tourné vers le fleuve. De nos jours, la « tête d’Indien » comme on l’appelle, accueille les visiteurs et veille sur le territoire de ses ancêtres ! Sans doute l’une des attractions les plus photographiées à Rivière-du-Loup, elle appartient aujourd’hui à monsieur Jacques Damours (resto Le Boucaneux) qui en prend grand soin et qui ne ménage pas ses efforts pour lui redonner fière allure année après année.

Un dernier bout de route et nous voici de retour à la maison…

 

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