Je suis arrivée hier à Montpellier après avoir passé cinq belles journées dans un tout petit hameau en haut de Foix chez un couple adorable. Un beau séjour dans la nature que j’ai grandement apprécié.
Le changement d’ambiance entre Foix et Montpellier est tout à fait notable, surprenant même. Autant à Foix, et alentours en Ariège, je trouvais que la ville était mal entretenue et ne respirait pas la joie, autant je me sens bien à Montpellier.
Foix et l’Ariège
En me baladant dans Foix, je me suis surprise à me dire que cela doit faire au moins 25 ans que je n’avais pas vu autant de saletés et de crottes de chiens au kilomètre carré. Par ailleurs, les maisons étaient peu rénovées, plutôt tristes. On sentait une forme de pauvreté, de lourdeur pas joyeuse. L’énergie y était particulière et je ne savais comment la définir jusqu’à ce qu’on m’explique la mentalité ariégeoise à la fin de mon séjour. J’ai alors compris mon feeling bizarre.
La pauvreté ressentie dans la ville au niveau architectural semble refléter une pauvreté intérieure, notamment dans la communication relationnelle entre les gens et dans leur attitude les uns envers les autres. Non seulement, un non-Ariégeois y est un total étranger et on tentera toujours de faire passer quelqu’un d’autre avant lui – jusque-là, ça va, j’ai aussi connu ça à Québec; l’esprit de clocher est partout – mais aussi, entre eux, et c’est ce qui est fou, c’est à qui coupera l’herbe sous le pied de l’autre pour lui piquer employés, clients, etc. Au lieu de travailler coude à coude pour grandir et faire grandir son entreprise, un Ariégeois va tenter de casser son voisin. Il est évident qu’en agissant ainsi, on s’appauvrit, intérieurement et extérieurement. Cette mentalité plutôt archaïque m’a été confirmée par des personnes rencontrées hier à Montpellier, dont une qui a habité l’Ariège avant d’aller s’installer ailleurs.
Autant la région est jolie et on peut y passer des semaines à visiter lieux médiévaux, grottes et autres attractions naturelles et touristiques, autant je n’ai pas vraiment aimé l’ambiance.
Montpellier
Quand je suis descendue du train, j’ai vraiment vu la différence avec Foix et je me suis tout de suite sentie mieux. Le centre, la vieille ville, est propre, (presque) pas de crottes de chiens, rues et maisons bien entretenues, trams de toutes les couleurs, une belle lumière illumine cette petite ville calme et charmante qui semble fière.
La ville de Montpellier est remplie de richesses à découvrir au fil des balades. Bâtiments séculaires, jardins luxuriants, allées d’arbres énormes et autres attraits font d’un séjour dans cette ville un beau moment de découvertes.
On se sent bien à Montpellier, en sécurité. La ville est calme et les gens sympathiques.
Hier soir, j’avais organisé un diner-rencontre des amis Facebook et lecteurs de mes blogs. Nous étions 12 autour d’une table dans un petit bistrot mauricien, le Puja. Ce fut une belle soirée de belles rencontres.
Avant d’y aller, j’ai passé du temps avec une amie dans une boutique-salon de thé équitable dans une rue du vieux Montpellier, chez Zandoli. Une dame fort sympathique nous a servies et nous avons passé du beau temps dans cet endroit. Artisanat, blouses et autres vêtements en soie ou coton, du Népal ou d’Afrique, à des prix défiant toute concurrence, thés et autres produits équitables sont proposés. J’ai craqué pour deux blouses en soie colorée…
La faculté de médecine
Avec 70 000 étudiants, Montpellier est la seconde ville universitaire de France après Poitiers en considérant la proportion d’étudiants à la population totale (21 %). Source
La ville de Montpellier garde les empreintes du temps qui passe et arbore fièrement les symboles de chaque époque. Se balader dans le centre historique, c’est un voyage de mille ans dans le passé, de la naissance de la ville en 985 à l’évocation de l’avenir qu’elle se construit.
La Faculté de médecine de Montpellier est la plus ancienne en activité du monde. La création de cette faculté allait changer le destin de la ville et lui donner un rayonnement international sans précédent. Jusqu’au début du XIVème siècle, la faculté n’occupe aucun bâtiment propre. Les cours sont dispensés au domicile des Régents, seuls les actes sont réalisés dans l’église Saint Firmin. Des gravures de l’époque, conservées au Musée d’anatomie de la Faculté, montrent la réalité de cet enseignement à travers des scènes de dissection devant des étudiants.
En 1340, l’Université crée un cours d’anatomie qui fera bientôt sa renommée.
Très vite, cette réputation attire les étudiants de toute l’Europe.
Suite de l’histoire de la faculté de médecine.
Le Jardin des Plantes
Le Jardin des Plantes actuel est un des plus anciens d’Europe. Il fut créé par un édit de Henri IV en 1593, au profit de Pierre Richer de Belleval (1564-1632). Il a servi de modèle à l’élaboration de tous les jardins botaniques de France, y compris celui de Paris apparu quarante ans plus tard. Source
Bord de mer
La mer se trouve à 13 kilomètres de Montpellier. On prend le tram noir sur la ligne 3 et on descend au terminus, Perols. On marche ensuite une bonne vingtaine de minutes pour arriver à Carnon, située à l’orée de la Camargue, entre la Méditerranée et l’étang de l’or.
Comme on ne m’avait pas vraiment dit par où passer pour y arriver, j’ai eu l’idée de demander à mon vis-à-vis dans le tram. Il m’a répondu gentiment qu’il y allait et que je pouvais l’accompagner. Heureusement que j’ai ainsi pu faire ce trajet avec Wallid, un étudiant tunisien à l’école supérieure des métiers de l’aéronautique, car je me serais perdue… à moins d’avoir demandé mon chemin à au moins cinq personnes. Rien n’est indiqué et il n’y a pas de bus pour aller à Carnon depuis le terminus du tram, excepté en été.
Village hyper touristique de buildings carrés entourant un petit port débordant de yachts et de voiliers, Carnon n’a rien d’intéressant sinon… la plage, une fois passé les buildings ! Wallid m’a expliqué que ceux-ci servent de locations de vacances durant l’été, à des prix de fous, et de résidence d’étudiants de partout dans le monde le reste de l’année, à des prix d’étudiants. Une rue de maisons unifamiliales borde cependant la plage, masquant ainsi quelque peu les buildings en retrait de la mer.
C’est sur cette plage que je suis allée me déposer cet après-midi, me tremper les pieds dans l’eau, ramasser des coquillages et apprécier la petite brise tiède de cette belle journée d’été en plein mois de novembre. La plage était presque vide et il a fait bon m’y arrêter.
Les coquillages
Ces derniers jours, je sens la fin du voyage arriver. Un peu de nostalgie m’habite, celle de ne pas pouvoir partager tous ces beaux moments avec un compagnon de route, de vie. Sans qu’il me manque, je remarque juste que j’aimerais, ces jours-ci, avoir un ami proche avec qui partager et des bras dans lesquels me blottir parfois. Au Québec, j’ai l’habitude de faire des « hugs » relativement souvent avec mes amis mais, en Europe, j’en ai beaucoup moins l’occasion et ça me manque. Le toucher, l’affection me manquent.
J’ai alors demandé à la vie de me montrer un signe de ce qui va se passer pour moi dans les temps à venir concernant le sujet d’un amoureux-compagnon-de-vie et j’ai continué à marcher sur la plage jusqu’à ce que mon regard s’arrête sur un coquillage. Bien ordinaire à première vue, ma petite voix me disait de le ramasser. Le voici :
A première vue, aucun message… jusqu’à ce que je le retourne :
Un autre coquillage est lové dans le premier…
J’ai mis ces coquillages dans ma poche et ai continué mon chemin en souriant…
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Je serai en stage en fin de semaine, de retour au début de la semaine !
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Bonsoir
Un coquillage qui se love dans un autre. Un besoin de calin ou d’amour qui vient tout naturellement de mère nature. Amicalement
Ping : Chemin de Vie – Les épreuves
Merci pour ce récit, c’est très agréable de vous lire …. j’aime beaucoup l’histoire du coquillage, j’y vois aussi un signe certain, plein de promesse ! …. Dès lors que l’on se met en quête de l’amour, il a déjà pris le chemin pour venir à notre rencontre …. Comme on dit, seul c’est bien mais à deux c’est mieux …. J’ai rencontré mon nouveau compagnon dans l’Hérault, cela fera 3 ans en décembre, aussi j’ai d’autant plus apprécié le récit de votre voyage ….
Je me régale de lire tout ce que vous nous faites partager sur vos sites, c’est tous les jours une « piqure de rappel » qui me ramène à l’essentiel, un petit coin de ciel bleu dont je ne peux me passer …. Merci Dominique !
Merci Françoise, c’est une joie de vous lire, je suis heureuse que vous aimiez mes partages et que vous soyez du voyage avec moi ! Au plaisir et bonne route !
Je lis toujours vos articles avec grande attention et plaisir. Je sens quelqu’un avide de rencontres , curieuse du monde et des gens, à l’âme accueillante et prête à vivre ses passions , bref tout ce que j’aime …
Le coquillage n’était pas là pour rien évidemment. L’univers nous offre des réponses … On n’a même pas besoin de les chercher …Encore faut-il être à l’écoute et prêt à les recevoir !… mais je suis comme tout le monde (pas toujours suffisamment attentif …!)
Merci Joêl, je suis heureuse de vous savoir du voyage… et vous souhaite de trouver votre coquillage aussi très bientôt !