Journée train et bateau pour un tour…istique ! – 1

– Hei Hei ! (Bonjour!) me lance la vendeuse.

– Hei Hei ! je réponds… innocemment tout en regardant comment la personne va réagir.

– &?%/*/) »_)(*&, me dit la vendeuse en norvégien.

Ça a marché, elle a cru que je parlais norvégien !!!

– I speak english, je luis dis en souriant… et la vendeuse de me demander en anglais ce que je désire.

C’est un petit défi que j’aime bien quand je suis dans un pays où le français n’est pas une des langues parlées : j’apprends quelques mots qu’on dit couramment et je les emploie le plus souvent possible. J’aime avoir l’impression de me fondre dans la société du pays où je suis, de ne pas passer pour une stupide touriste. Bon, en Norvège, j’en ai encore pour quelques années en ce qui concerne la langue ! Compliquée pas à peu près. Mélange de latin, d’allemand et d’anglais saupoudré d’un accent à vous tordre la langue pour tenter de prononcer correctement mais je vous en parlerai dans un autre article.

Bergen – Myrdal en train : deux heures

IMG_20140906_093849_redimensionnerDonc, ce matin, je devais me rendre à la gare de trains de Bergen pour commencer ma tournée de deux jours en train, bateau et bus que les norvégiens appellent « Norway in a nutshell » ou  » La Norvège en coque de noix ». Je n’ai pas trouvé pourquoi ils ont appelé ce tour ainsi mais c’est mignon.

La première partie du tour, que j’ai décidé de faire en 2 jours mais qu’on peut faire en une journée (environ 12 heures de trajet et arrêts, en tout) part de Bergen. C’est un voyage de deux heures où le train s’arrête dans plusieurs petits villages avant d’arriver à Myrdal, une station de train de montagne à 866 mètres d’altitude. Aucune route ne se rend à ce point. Cette gare sert à changer de train soit pour aller en direction de Bergen ou d’Oslo, ou pour prendre le train de montagne, le Flamsbana, qui va redescendre dans la vallée jusqu’au fjord, le Sogneford, à Flåm (prononcer « Flôm »). C’est la prochaine étape de ce tour.

Myrdal – Flåm en train : une heure

flamsbana-morten-rakkeSur le chemin tortueux avec des vues à couper le souffle, 20 tunnels dont 18 qui ont été construits de mains d’hommes au début du siècle dernier. Flamsbana est l’une des routes de chemin de fer les plus raides dans le monde près de 80% du voyage a une pente de 5,5 %.

Après quelques minutes de train, celui-ci s’arrête et on nous fait descendre pour apprécier la cascade Kjosfoss qui provient du haut de la montagne. Soudainement, une musique très forte démarre et on remarque au loin une danseuse sur les grandes pierres, effigie d’une fée ou d’une sorcière qui nous fait signe de venir à elle… Cinq minutes plus tard, nous sommes à nouveau dans le train.


Regardez au bas de la 2e chute depuis le haut…

Arrivés en bas de la côte, le train s’arrête au port du petit village pittoresque de Flåm qui nous accueille avec ses boutiques à touristes. En fait, le village peut être vu de loin en train mais est à quelques centaines de mètres du port.

Ce village est situé à l’intérieur du Aurlandsfjord, un bras du Sognefjord qui mesure 204 km de long et dont la profondeur peut atteindre jusqu’à 1308 mètres de profondeur.

Flåm a une population d’environ 400 habitants et est situé dans la municipalité d’Aurland, qui se compose de Flåm, Aurland, Gudvangen et Undredal. En 1980, la plupart des gens à Flåm étaient des agriculteurs. Aujourd’hui, la plupart des habitants travaillent dans l’industrie du tourisme ou de la voie ferrée.

Flåm est l’un des ports de croisière les plus populaires en Norvège. Au port, on ne trouve que des boutiques et restos à touristes. Un muffin coûte 35 NOK (7 $CAN), un café ou un thé 25 NOK (soit 5 $CAN).

Flåm – Aurland en bateau : 25 minutes

Il pleut mais, malgré tout, le bateau est plein de touristes assis sur des chaises en plastique, collés au bord des ponts pour voir la vue, couverts par un parapluie ou sous un poncho en plastique.

Après 25 minutes de voyage dans le fjord, sous la pluie et dans la brume, le bateau accoste à Aurland. L’avant du bateau s’ouvre et une pale s’abaisse pour se poser à moitié sur le bord du quai. « Faites attention » me dit la dame d’équipage en me montrant la pale. Je me retire, pensant qu’elle va aller installer quelque chose pour coincer la pale afin qu’on puisse descendre. « Descendez-vous ici ? » me demande-t-elle, ce à quoi j’acquiesce. « Alors allez-y » me répond-elle en me montrant la pale. Je comprends qu’aucune corde ne sera pas attachée entre le quai et le bateau et qu’on doit juste sauter de la pale sur le quai…

IMG_2276_redimensionnerJe monte le petit chemin du quai au village, à peine 100 mètres, et je trouve tout de suite la petite auberge où j’avais réservé la veille, le Vangsgaarden. Ancienne maison construite dans les années 1750, agrandie en 1830, elle a encore tout son charme ancien et quelques vieux meubles. J’y loge dans une petite chambre avec vue sur le fjord. Le petit déjeuner, un buffet copieux et délicieux comprenant notamment du pain maison tout chaud, se prend dans la maison d’à côté, ancienne et charmante elle aussi.

Aurland a un climat typiquement continental avec des hivers doux, des printemps précoces et des étés chauds. Une moyenne annuelle de 470 millimètres (19 pouces) de précipitations fait d’Aurland une des régions les plus sèches en Norvège. En comparaison, Bergen reçoit 250 cm (98 pouces) de précipitations par an.

IMG_2282_redimensionnrJe découvre ici encore, comme dans les petits chalets loués la fin de semaine passée, le principe de la salle de bain 3 en 1 : sur le même plancher en linoléum, on a la toilette, le lavabo et un trou pour l’eau de la douche, laquelle est au mur en face de la toilette.

Pour ce qui est du coucher, nous sommes en Scandinavie et le principe est simple : un drap et un oreiller sur lesquels on dort recouvert d’une couette, toujours taille simple, même en couple. Je dors ainsi depuis que je suis toute petite mais, depuis que j’ai mon propre appartement, j’ai l’habitude d’avoir une couette de taille Queen (2,10 mètres de large/long) aussi il m’arrive d’avoir le dos à l’air avec la couette simple.

L’après-midi est encore jeune. J’en profite pour aller me balader quand même malgré la pluie et apprécier quelques vieilles maisons fleuries. Je soupe au restaurant attenant à l’auberge d’un gros hamburger de cerf et de frites. Le goût de la viande est quelque peu surprenant au départ – c’est de la viande « de bois », comme on dit au Québec (= du gibier) et goûte vraiment l’animal dans la nature et non la moulée – mais c’est délicieux pour qui aime s’aventurer.

La pluie a arrêté de tomber. J’en profite pour aller prendre une marche dans le village avant de passer une bonne nuit.

Merci à Fjordtours pour ce voyage.

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