Voyager pour s’arrêter

Dans le train entre Namur et Bayeux, jeudi 1er octobre 2015

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« Voyager, c’est fuir ta vie ! » m’a lancé un jour une bonne amie.

Elle m’a fait réfléchir un quart de seconde mais, au fond, je savais que cette affirmation n’était pas vraie, en tout cas pas dans mon cas. Bien au contraire.

Voyager me permet de ralentir, de lâcher le stress, de me retrouver, de m’arrêter pour apprécier les moments présents avec bien-être et sérénité, de savourer la vie.

C’est le troisième voyage que je fais depuis l’an dernier. Chaque fois, trois mois à bouger d’un endroit à l’autre, de personnes à d’autres. Chaque fois, une autre organisation, une autre façon d’avancer, de nouvelles personnes à rencontrer mais, chaque fois, l’impression de pouvoir enfin m’arrêter.

Arrêter, pour moi, veut dire notamment ralentir de travailler sur internet. Pas d’internet, on s’occupe autrement. On redécouvre la vie. On déconnecte, dans tous les sens du terme.

En voyage, ces arrêts se font spontanément. La conjoncture de chaque situation fait qu’Internet n’est pas disponible partout et que j’ai des heures à passer ailleurs que devant mon ordi : dans les transports publics (je suis à pieds), dans les trains (pas de wi-fi dans les trains en France, Suisse et Belgique), avec les gens qui m’accueillent, durant les stages, etc.

Ces arrêts-voyage me permettent de me retrouver – et non de fuir ! – juste pour et avec moi, à me balader, visiter, prendre du temps pour MOI, faire de belles rencontres, assister à des évènements agréables qui me font du bien, ce que je ne sais pas faire autant quand je suis à la maison, prise dans le tourbillon des activités.

Voyager, c’est me reposer de la vie courante qui courre. C’est me retrouver là où je m’oubliais. C’est lâcher les devoirs pour accueillir les envies. C’est continuer à travailler mais avec du plaisir puisque j’ai du temps pour faire autre chose. C’est enfin avoir le temps d’apprécier ma vie…

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A la ferme de Vevy Weron à Wépion en Belgique

Aventure en train

PHOTO_20150924_095436_redimensionnerJe repars ce matin de Namur en Belgique après avoir passé une semaine en Suisse chez ma soeur et une semaine à la ferme de Vevy Weron à Wépion. J’y ai animé un stage le week-end dernier avec beaucoup de joie et de magie, où un groupe de neuf personnes ont partagé leurs peines et leurs joies à travers de belles guérisons. Je suis ensuite restée à la ferme pour me reposer et cela m’a fait grand bien. Des invitations de soirées à danser – Biodanza et danse libre – et à chanter ont complété ce cadeau pour prendre soin de moi.

Mon train était en retard de 15 minutes ce matin. J’avais une correspondance à Bruxelles pour Paris qui était trop serrée. J’ai manqué le train. J’ai pris le suivant, 30 minutes plus tard. Le temps de correspondance à Paris vient de rapetisser de 30 minutes. Il me restera 35 minutes pour traverser de la gare de Lyon à la gare St-Lazare. Je vais devoir courir.

Là où je me serais énervée, paniquant à l’idée de devoir peut-être dormir à Paris ou voyager de nuit, je décide de rester cool. Arrivée à Paris, je marche vite, me trompe de quai, remonte et redescends sur le bon quai pour voir que mon train est en retard de 20 minutes. Tout va bien. Je respire à nouveau calmement.

Je trouve une place dans un compartiment de 4 sièges collés face à 4 autres sièges. Un couple occupe les deux places près de la fenêtre. Je m’assieds plus loin, vers la porte. Tous les autres compartiments sont occupés sauf celui-ci. Je comprends bientôt pourquoi : le couple a des soucis de santé mentale. Elle boit ses petites bouteilles de bière cachées dans son grand sac à main. Il est neurasthénique complètement gelé par les médicaments. Leur façon de s’aimer est de se mettre des baffes de temps en temps et de s’envoyer ch…

PHOTO_20151001_165741_redimensionnerAu bout d’un certain temps à respirer pour me mettre dans une belle bulle d’énergie et ne pas me laisser envahir par ces énergies négatives – j’ai vécu ma jeunesse dans la violence et je n’aime pas ces situations mais ce n’était pas assez « grave » pour que je change de compartiment -, je pousse un léger soupir tout en gardant les yeux sur mon tricot. Ils se regardent, prennent leurs affaires et disparaissent. J’ai maintenant le compartiment à moi toute seule. Je continue à tricoter paisiblement…

J’arrive à l’heure à Bayeux à l’heure prévue. Je n’avais effectivement pas besoin de m’énerver 😉 . Quand on apprécie chaque moment en conscience, tout se passe parfaitement…

Troc et échanges

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Au restaurant Dollys de Caen, hétéroclite et charmant…

Une lectrice de mes blogs m’accueille chez elle durant trois jours dans son petit village à la campagne près de Bayeux. Elle m’a envoyé un beau programme pour m’y attirer 😉 : aller à la mer, visites, échanges amicaux et soirée de Biodanza. Yesssss ! Elle n’a pas eu à me forcer pour accepter son invitation !

Chaque jour aussi, je prendrai aussi du temps pour continuer à travailler sur les projets et demandes en cours et à venir, ainsi que du temps pour moi, seule. La solitude m’est nécessaire quotidiennement pour me ressourcer.

En échange de ce séjour, des temps quotidiens avec mon hôtesse pour l’aider à avancer dans son chemin de vie. C’est une belle formule qui me permet de découvrir des lieux inconnus, de belles personnes et d’aider tout en étant aidée, chacun à notre façon.

J’aime les échanges, le troc. On y découvre et reçoit des choses qu’on ne pourrait recevoir car pas achetables, comme être accueillie dans une famille inconnue et se faire de nouveaux amis de coeur car, à chaque étape de mes voyages, je rencontre de nouvelles personnes qui deviennent précieuses pour moi.

Travail à distance et collaboration

Même si je suis à l’autre bout du monde, j’ai la chance d’avoir un métier qui me permette de continuer à travailler à distance. J’ai aussi une super collègue, depuis peu, qui est à Montréal et prend soin d’une partie du travail que je faisais avant. Cette collaboration m’enchante et me ravit car elle me permet de m’arrêter et prendre soin de moi le coeur plus léger et le mental plus serein.

Après tant d’années à travailler 7 jours sur 7, 10 à 12 heures par jour, ces voyages me permettent enfin de travailler moins, ou autrement, et de m’arrêter pour juste ÊTRE, de prendre du temps pour Vivre, de savourer enfin la vie et ça, c’est le plus beau des cadeaux qu’on puisse se faire.

Alors… allez-vous bientôt faire un voyage pour vous arrêter et vous retrouver ?!

Je vous le souhaite de tout coeur. Le cadeau est inestimable…

Avec Amour

Dominique Jeanneret
www.omaction.net

Je vous invite à ces deux voyages en mars 2016 :

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