Dernière soirée en Provence, demain la Suisse

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Place à la Ciotat

Dernière soirée en Provence après une journée sous le soleil. Cette fois, je n’ai pas oublié mon maillot ! Isabelle et moi nous sommes baignées dans la calanque de Redonne. Moi qui déteste l’eau froide (et suis incapable d’y entrer), je vous laisse imaginer la température de l’eau (je ne suis pas restée une heure, ceci dit !).

Demain, je me rends à Genève qui sera mon port d’attache jusqu’au 5 novembre environ.

Quand on quitte un pays pour aller vivre ailleurs, – je vis au Québec depuis 1986 – on laisse des choses derrière soi, consciemment ou inconsciemment, qu’on ne veut alors plus dans notre vie mais qui sont toujours là à notre retour, si elles ne sont pas venues avec nous.

J’ai notamment quitté la Suisse car j’avais une philosophie de vie et des croyances qui faisaient que mes amis me prenaient parfois pour une dingue avec mes questions existentielles. Je savais déjà que nous sommes à 100% responsables de la vie qu’on se fait vivre et que nous sommes chacun/chacune un dieu/une déesse. Disons que les connaissances reçues lors de mon voyage de lumière étaient pas mal avant-gardistes à l’époque.

C’est en arrivant au Québec que j’ai rencontré des gens qui parlaient ouvertement et naturellement de tous les sujets qui paraissaient totalement mystiques à mes amis suisses. J’ai alors cheminé avec eux et je reviens maintenant en Suisse et en France pour les partager. Plusieurs d’entre eux ont aussi fait un beau cheminement qui nous permet de reconnecter aujourd’hui et d’avoir de beaux échanges.

A chacun de mes retours en Suisse, tout au long de ces 28 ans, un bout de chemin s’est opéré vers la guérison d’un passé qui fut très douloureux, d’une vie terrestre que j’ai voulu quitter inconsciemment à l’âge de 14 ans, d’une incarnation que j’ai mis des années à accepter pour finalement atterrir et prendre racine sur terre. C’est ce qui me permet aujourd’hui de voyager tout en faisant ce que j’aime. Tant qu’on n’a pas vraiment décidé de vivre sur terre, on ne peut s’épanouir pleinement dans son corps et son espace et créer la vie de ses rêves. J’en ai vraiment fait l’expérience et la constatation claire quand je me suis sentie « arriver sur terre », au propre comme au figuré.

Lors de chaque visite en Suisse durant ces 28 dernières années, je revenais alors que j’étais en cheminement pour être plus heureuse. De belles guérisons se sont alors produites, notamment avec ma mère et d’autres membres de ma famille. Je suis toujours revenue au Québec heureuse de mon passage auprès de ma famille et de mes amis de longue date.

La dernière fois que je suis venue en Suisse, en 2004, j’ai senti que j’avais terminé les boucles de guérison pour moi, que je suis maintenant en paix, ou presque, avec mon passé là, ce qui fait que je peux maintenant me réjouir d’y aller ! J’y ai alors animé un stage avec une amie, à Lille, et ce fut le début de la réalisation de mon rêve de voyager tout en faisant ce que j’aime et gagner ma vie.

Demain commence une nouvelle boucle de ce voyage. Celle où je vais retrouver des personnes de mon passé. Même si ce sont celles qui sont positives dans ma vie et que j’aime de tout coeur, elles me rappellent néanmoins – par certains sujets de discussions -, pourquoi j’ai quitté la Suisse pour aller vivre au Québec…. et pourquoi j’ai envie d’y revenir et de les voir !

Ceci dit, j’aime être en Europe et je comprends maintenant pourquoi bien des immigrants qui ont vécu une grande partie de leur vie au Québec, ou ailleurs, finissent par revenir vivre dans leur pays d’origine pour terminer leur vie. Je pense que, dans le plus profond de notre âme, et même si on s’est bien adapté au pays d’adoption et qu’on aime y vivre, on reste toujours membre du clan de naissance, avec ses traits, ses qualités, ses défauts et ses valeurs. C’est ce que j’ai accepté en janvier dernier après avoir voulu être une québécoise durant près de 28 ans. Je suis avant tout suisse même si j’aime beaucoup le Québec.

Vais-je revenir vivre en Europe ? pensez-vous peut-être. Non, du moins pas à court terme, à moins d’un revirement de situation unique et tout à fait inattendue qui fasse que le bonheur y soit ! Non mais je pense que je vais y revenir plus souvent…

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decider-vivre

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4 commentaires :

  1. Merci de tout cœur de partagez avec nous ce voyage que je fais avec vous . J’attends chaque jour votre billet que je lis avec bonheur.
    Votre ouverture et votre belle conscience me réjouit : oui individuellement nous avancons et aussi colectivement. Merci la Vie !

  2. Salut Dominique,

    ta pensée dans l’encadré arrive juste à point dans ma vie

    Merci pour ce beau cadeau

    Johanne

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